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Retranscription podcast

Dans cette si petite salle, étriquée, Des murs épais, Épais, Tant que jamais ne nous parvenait le chant des criquets. Je me souviens. De sa moiteur et ses livres, De sa froideur et cætera. Un jour, l’écho d’un pas nouveau décora l’infini du vide habituel, égayant nos journées tel un nouveau venu dans la famille. Jour après jour, l’onde se rapprocha. Laissant finalement place à une silhouette, immobile, C'était aussi terrifiant qu’indolore. Indolore, indolore... ne pas en ressentir s’avère être la plus grande des douleurs. Triste constat que je fis, aussi édifiant qu’incolore. C'est survenu si lentement, et pourtant, j’eus à peine le temps d’échanger quelques mots avec ce jeune homme. Incompréhensible, et mes amies, n’ont rien pu faire, assises. De son regard, Juste de son regard, Il me dit que le mien changerait. Son visage festoyait à la vue de mes iris surpris et distordus de peur. De son panier d'osier jaillit une fumée sournoise, qui transforma cette si petite salle, étriquée, en un mirage flou mais dense, semblable à un reflet de piètre qualité. Plus le temps s’écoulait, plus détails et distances devenaient des concepts décharnés d’eux-mêmes. Jamais je n’eus connu de transe pareille, transparence s’étendait sans cesse. Étrange ballet dans lequel sujets et ombres dansent et disparaissent d’un même pas. Tout semblait s’empreindre d’ivresse, jusqu’aux mots annotées sur le papier que je tenais, auquel je m’agrippais comme à mon dernier espoir. Depuis, je n’ai jamais pu recroiser cet être cruel, ni mes amies d’ailleurs. L'absence rythmant mes journées, l’absence de tout ce que je connaissais jusqu’alors, et tout ce que j’aurais pu entrevoir. L'absolue solitude semble n’être qu’une lame de poignard invisible de plus.

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